Selon la théorie néolibérale, la galaxie financière concilierait stabilité et expansion grâce à un système de pouvoirs et contre-pouvoirs : les institutions de régulation et les banques centrales contrebalanceraient le désir de puissance enfin «libéré» des forces de l’argent. Et les acteurs publics résisteraient aux tentatives d’asservissement (ou «capture») par les acteurs privés. Depuis 2008, nul ne l’ignore les choses se passent autrement. Car l’Etat a déréglementé les marchés, amputé les budgets des régulateurs, subordonné le financement de sa dette aux marchés; promu les analystes financiers au rang d’oracles; obtenu l’«indépendance» des banques centrales. Le résultat éblouit : en 2011, les responsables européens ont choisi M. Mario Draghi, ancien dirigeant de la banque d’affaires Goldman Sachs, comme gouverneur de la Banque centrale.
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Les Chaudronneries
18 mars 2021
Mais aussi "Ou va l'argent ?"
Avec le développement de l’ingénierie financière et le démantèlement des cloisonnements mis en place après la crise de 1929, les banques se sont métamorphosées en «conglomérats financiers». Elles interviennent désormais dans plusieurs métiers : la banque traditionnelle (voir «D’où vient l’argent?»), mais aussi les activités de marché (banque d’investissement) et l’assurance (risques incendie, accidents, assurance-vie). Elles ont grossi. Devenues «too big to fail» (trop importantes pour faire faillite), elles obligent les autorités à les secourir en cas de difficulté — sauf à créer un risque «systémique». La taille des grands groupes bancaires leur confère un pouvoir économique et politique considérable : ils contrôlent les marchés, font pression sur les entreprises et les Etats en menaçant de spéculer sur leur dette. Cette nouvelle dimension leur permet d’accroître leurs revenus, mais les incite à prendre plus de risques, ce qui conduit à déstabiliser l’ensemble du système.
Le grand meccano de la création monétaire
Schéma animé ici
Mais aussi "Qui contrôle l’argent ?"
Régulation et collusions
Selon la théorie néolibérale, la galaxie financière concilierait stabilité et expansion grâce à un système de pouvoirs et contre-pouvoirs : les institutions de régulation et les banques centrales contrebalanceraient le désir de puissance enfin «libéré» des forces de l’argent. Et les acteurs publics résisteraient aux tentatives d’asservissement (ou «capture») par les acteurs privés. Depuis 2008, nul ne l’ignore les choses se passent autrement. Car l’Etat a déréglementé les marchés, amputé les budgets des régulateurs, subordonné le financement de sa dette aux marchés; promu les analystes financiers au rang d’oracles; obtenu l’«indépendance» des banques centrales. Le résultat éblouit : en 2011, les responsables européens ont choisi M. Mario Draghi, ancien dirigeant de la banque d’affaires Goldman Sachs, comme gouverneur de la Banque centrale.
Mais aussi "Ou va l'argent ?"
Avec le développement de l’ingénierie financière et le démantèlement des cloisonnements mis en place après la crise de 1929, les banques se sont métamorphosées en «conglomérats financiers». Elles interviennent désormais dans plusieurs métiers : la banque traditionnelle (voir «D’où vient l’argent?»), mais aussi les activités de marché (banque d’investissement) et l’assurance (risques incendie, accidents, assurance-vie). Elles ont grossi. Devenues «too big to fail» (trop importantes pour faire faillite), elles obligent les autorités à les secourir en cas de difficulté — sauf à créer un risque «systémique». La taille des grands groupes bancaires leur confère un pouvoir économique et politique considérable : ils contrôlent les marchés, font pression sur les entreprises et les Etats en menaçant de spéculer sur leur dette. Cette nouvelle dimension leur permet d’accroître leurs revenus, mais les incite à prendre plus de risques, ce qui conduit à déstabiliser l’ensemble du système.